jeudi 9 avril 2009

Vent de fronde à Sciences Po

Une fois n'est pas coutume, lisez La Tribune :
http://www.latribune.fr/carrieres/formation/20090409trib000365489/vent-de-fronde-a-sciences-po.html

Théâtre en lutte !





















A la suite du mouvement social du 29 janvier, la mobilisation à l’IEP est née au sein des doctorants et chercheurs (OSC, CEVIPOF, CERI , « labo en lutte »), rejoints ensuite par les étudiants de 1er et 2ème cycle, tous fermement opposés aux réformes actuelles de l’enseignement supérieur. Depuis deux mois et demi, chaque semaine, des Assemblées Générales rassemblant entre 100 et 130 personnes ont permis la participation de Sciences Po à toutes les manifestations, l’envoi de délégués aux coordinations nationales étudiantes et la mise sur pied d’actions diverses.

Parmi elles, le comité Théâtre en lutte ! a monté la pièce de théâtre La soutenance de thèse de Madame Valérie Pécresse, écrite par le comité de mobilisation de Grenoble 3 (avec quelques ajouts et suppressions). L’ironie et le rire permettent de tourner en dérision l’esprit des réformes actuelles, inscrites dans une politique de casse de l’éducation, de la recherche et plus généralement du service public ; ainsi que la marchandisation du savoir et sa gestion managériale, inadaptée au temps long de la recherche. Sciences Po est déjà engagé dans cette voie, ce qui pourrait, à terme, se faire au détriment d’un enseignement indépendant et de qualité.

Malgré les aléas matériels dus à une administration méfiante à l’égard des « éléments extérieurs », nous avons joué, mardi 24 mars, la pièce, à l’extérieur… devant les portes de l’établissement, sous notre banderole « Fac 40 ». La représentation fut un succès : une centaine de spectateurs enthousiastes ont assisté à la pièce avant de partager le « pot de thèse ». La rue Saint-Guillaume a été, pour l’occasion, barrée, dans une ambiance militante et festive.

Nous allons rejouer la pièce, en intérieur ou en extérieur, dans d’autres universités : jeudi 9 avril, à 17h30, nous jouerons la soutenance à Paris 8, ce qui peut donner à réfléchir : cette fois-ci, ce n’est pas Paris 8 qui « envahit » Sciences Po mais une troupe de Sciences Po qui joue à Paris 8. Et s’ils défendaient les mêmes idées et notamment celle de faire converger les luttes, que la mobilisation vienne des universités, des écoles primaires ou des grandes écoles !

Le comité Théâtre en lutte !